Morphologies urbaines sans adressage préalable

Programme de recherche sur la forme de la ville

« Les environnements urbains se classent, en première approximation, selon deux catégories. La première comprend les villes où aucune adresse n’existe avant qu’une maison ne soit construite; autrement dit, les maisons créent leur propre adresse au moment où elles s’installent.  C’est le cas de la très grande majorité des milieux urbains depuis les premiers temps de l’histoire, mais également de la plupart des bidonvilles qui foisonnent aujourd’hui atout des grandes villes du tiers-monde.  Du fait qu’elles évoluent constamment dans le temps, très tôt dans notre programme, nous leur avons donné le nom de « morphologies évolutives sans adressage préalable », ou MESAP. Les secondes correspondent aux villes dont la trame urbaine préexiste à toute construction. Chaque habitation s’installe à une adresse déjà définie. C’est le cas des grandes villes nord-américaines, telles que New York et Chicago, mais on observe de telles morphologies jusque très loin dans l’histoire; la Cité Impériale de Beijing, Rome au temps de l’empire, en sont emblématiques . Celles-là sont dites « avec adressage préalable », et leur géométrie se rapporte aisément à la géométrie cartésienne. Le présent programme s’intéresse aux premières, notamment à leur origine et à leur caractérisation formelle. Celle-ci est maintenant possible grâce au développement des théories fractales, à la science des réseaux et aux théories du chaos, grâce auxquelles de nouvelles formes d’ordre et d’organisation, immédiatement associables à ces morphologies, ont pu être identifiées. » (Nicolas Reeves, 2002)

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